Comment concevoir une image de ses parents qui respecte la pudeur, c’est-à-dire le mystère de chacun, et qui rende compte en même temps de la densité du lien et, ou, de ce qui a pu être transmis ? Nos parents sont d’abord ces êtres avec lesquels nous avons habité. La couleur des souvenirs est indissociable des lieux qu’ils rappellent, et il y a toujours une maison non loin.
Si l’on fait le chemin inverse et qu’on envisage les maisons au présent, une foule d’histoires surgit et l’on apprend beaucoup de choses sur leurs habitants, ce qu’ils sont, ce qu’ils se voudraient, ce qu’ils ont été. Comment nos parents habitent ou ont habité, c’est aussi comment ils nous habitent.s ?